25 avril 2024
Prédication

L’humilité par l’humiliation

Prédication du 4/04/2020 par David DEBOEVE

Introduction
– Dans Jean 5, Jésus s’éclipse (v13) et il est dépendant du Père (v19).
– Jésus ne s’est jamais glorifié malgré sa vie extraordinaire, il a glorifié le Père, son humilité est parfaite.

1. Les paroles de Jésus
Matthieu 18, 1-5 :
→ Ce passage trahit notre intérêt pour la grandeur, notre orgueil nous pousse à la concurrence, à la comparaison, à la rivalité, à triompher de l’autre.
→ Imaginons la scène : un enfant de maternelle pour donner une leçon d’humilité !
→ Il faut changer, on ne peut pas rester orgueilleux si l’on veut entrer dans le royaume des cieux. Devenir un petit enfant implique une transformation.
 

Matthieu 23, 5-11 :
→ Méfions-nous de notre besoin de reconnaissance.
→ Ne pas utiliser l’Église pour se faire remarquer.
→ Refuser les titres honorifiques.
→ Refuser les distinctions sociales : nous sommes tous frères.
→ S’abaisser


2. L’humiliation
Humiliation et humilité : il y a beaucoup plus de passages bibliques qui parlent d’humiliation que d’humilité. C’est une triste réalité dans notre expérience, d’où le titre du message.


→ Humilié par la vie. Deut 8, 2-3 et 16 : comme Israël, nous avons besoin d’être humiliés par le désert de la vie terrestre (déceptions, échecs, pauvreté, maladies, épreuves, vieillissement,…). Eccl 1, 3 (Colombe) : « J’ai pris à cœur de rechercher et d’explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous le ciel ; c’est un souci fâcheux que Dieu donne aux humains comme moyen d’humiliation ».


→ L’importance de s’humilier (c’est différent que d’être humilié)
– D’abord devant Dieu :
Jacques 4, 10 et 1 Pierre 5, 6 : La première des humiliations, c’est de se soumettre à Dieu, d’accepter son autorité, donc de lui obéir.
Lévitique 16, 29-30 : ce grand jour des expiations a eu lieu à la croix, et depuis elle, nous demandons pardon à Dieu pour nos péchés quand nous prions (Matthieu 6, 12).
– Mais aussi devant les hommes :
Comment ? Comme avec Dieu, par la soumission (voir le point suivant) et en demandant pardon aux autres.


3. 1 Pierre 5, 1-7
Dans ce texte il y a deux choses complémentaires : l’exercice de l’autorité et l’exercice de la soumission


Les méfaits de l’autoritarisme (ou de l’orgueil)
→ Un mauvais caractère : colérique, lunatique, mauvaises humeurs…Difficile de vivre avec un orgueilleux !
→ Le dialogue, le partage est impossible. Prov 13, 1 : « Toutes les querelles proviennent de l’orgueil, mais ceux qui sont sages acceptent les conseils ».
→ La frustration. Bien souvent l’orgueilleux est un frustré.


L’exercice de la soumission :
→ Dans le cadre voulu par Dieu : enfants envers les parents, épouse envers son époux, travailleurs envers leurs supérieurs hiérarchiques.
→ Soumission mutuelle. Hors cadre, l’inverse peut se produire. C’est parce que le général Naaman a écouté une petite fille et ses subordonnés qu’il a pu être guéri (2 Rois 5).

Conclusion
Esaïe 53, 7. Jésus s’est humilié, il s’est abaissé en devenant homme, il est né dans une famille pauvre, il a exercé un métier manuel, il a pris le baptême des pêcheurs, il a eu bien des adversaires et il est mort à la croix. Jésus s’est également soumis à ses parents, aux autorités romaines et juives.
– Pourtant Jésus n’avait pas, contrairement à nous, besoin de s’humilier pour devenir humble, il l’était déjà. C’est par humilité qu’il s’est humilié, quelle différence ! C’est pour nous qu’il s’est humilié