25 avril 2024
Livres Bible

Job

Problématique abordé dans le livre :

Le livre de Job commence par un récit (chap. 1 et 2): Job est à la fois un homme irréprochable et comblé par la vie. Pourtant, s’il est fidèle à Dieu, n’est-ce pas par intérêt? Or le voilà privé de tout: ses biens, ses enfants, sa santé. Au fond de sa souffrance restera-t-il fidèle à Dieu ?

Comment le livre traite la problèmatique :

Mais qui est Dieu ? S’il est juste, pourquoi ce malheur frappe-t-il Job? Trois hommes veulent convaincre leur ami que sa souffrance est nécessairement la punition d’une faute qu’il a dû commettre. Ainsi s’engage le grand débat qui occupe, sous la forme d’un poème, la partie centrale du livre, la plus longue (chap. 3-31). Les trois amis développent les arguments traditionnels, tandis que Job conteste violemment leur point de vue et leur oppose un fait: l’injustice de la condition humaine. Il se révolte contre l’image de Dieu que défendent ses amis, et répète qu’il est innocent.
Un nouveau personnage entre alors en scène: c’est Élihou (chap. 32-37), qui entreprend à son tour de réfuter Job. Selon lui Dieu enverrait la souffrance à l’homme pour l’avertir, et de toute façon personne ne peut lui demander de rendre des comptes.
Enfin Dieu intervient lui-même (38.1-42.6). Mais au lieu d’apporter une réponse à la question posée, c’est lui qui interroge. Job reconnaît alors son erreur: il a parlé de Dieu sans savoir vraiment qui est Dieu.
Le livre s’achève en revenant à la forme du récit (42.7-17). Dieu affirme que seul Job a correctement parlé de lui; il rend à Job le double de ce qu’il avait perdu.

Conclusion :

Qui est vraiment Dieu? Cette question reste discrètement présente dans tout le livre. Question singulièrement actuelle en notre siècle qui remet en cause tant de convictions assurées! Certes le livre de Job semble surtout nous dire qui Dieu n’est pas. Il peut nous aider ainsi à détrôner les idoles (les fausses images) de Dieu que nous continuons à nous forger. Il nous invite à ne plus confondre Dieu lui-même avec l’idée que nous avons de lui. Finalement, en ruinant nos idées préconçues, il nous aide à faire place nette pour accueillir l’étonnante nouveauté de l’Évangile.

Société biblique française © 1997