Virginie
Je suis née dans une famille gabonaise de confession catholique mais aussi dans un endroit où l’on pratiquait l’animisme (idoles, sorciers…)
J’ai grandi dans une maison familiale avec mes sœurs, mon oncle, mes cousins et ma maman qui était très malade. Mon père, je ne le voyais qu’à de très rares occasions. En fait, nous sommes 5 sœurs de même mère mais de père différent.
A 12/13 ans, je m’occupais de ma maman malade : je la lavais, je lui donnais à manger…
En fait, au plus loin de mes souvenirs, je ne me rappelle pas avoir eu une enfance heureuse.
Une nuit, j’ai soudainement entendu ma mère hurler : « Les voilà ! Ils viennent me chercher ! »
Je n’ai pas compris sur le moment ce qui se passait mais des années plus tard que j’ai appris qu’on lui avait jeté un sort. Et elle est morte de cette maladie.
A l’enterrement, je n’ai pas pleuré. A partir de jour-là, c’est comme si mon cœur s’était verrouillé !
Après la mort de Maman, ma sœur aînée m’a prise chez elle où je devais tout faire comme une esclave. Ça a été une période très compliquée : j’étais révoltée et je ne respectais aucune autorité.
J’ai été renvoyée de plusieurs lycées et j’étais en échec scolaire.
A cette époque, ma sœur a eu le projet de vivre en France. Comme j’étais en échec scolaire, elle m’a dit que peut-être ça irait mieux en France.
Ma sœur est donc venue s’installer en France pour suivre des études de journalisme. Mais ça n’allait pas mieux pour moi : je devais garder ma nièce, je n’étais pas libre de mes mouvements et je devais obéir à ma sœur.
Puis, pour faire un stage, ma sœur a dû retourner à Libreville.
C’est à ce moment-là qu’elle est allée dans une réunion évangélique et qu’elle s’est convertie.
De retour en France, elle m’a témoigné de sa foi : « J’ai rencontré jésus, il m’a sauvée, m’a pardonné de mes péchés. Il a changé ma vie ! »
Je lui ai répondu que j’étais catholique, que j’étais déjà engagée dans cette église et que je n’avais pas besoin de Jésus.
Elle a insisté et invité un dimanche matin au culte. Je lui ai dit : « Je n’irai qu’une seule fois et je n’y reviendrai plus »
Ce jour-là, quand je suis rentrée dans l’Église, ce qui m’a frappé c’est l’accueil que l’on m’a fait. Des personnes que je ne connaissais pas sont venues me parler. On m’a offert une Bible (mais au début je ne la comprenais pas)
Je me suis assise vers le milieu de la salle. J’ai écouté les chants et je voyais tous ceux qui étaient là chanter de tout leur cœur. Ils semblaient si heureux !
Et c’est la Parole de Dieu, la Bible, qui a touché mon cœur, l’amour de Dieu pour moi, la mort de Jésus à la croix pour mes péchés. Jésus m’aimait et voulait conduire ma vie !
Et là, je me suis mise à pleurer : j’avais les larmes qui coulaient sur mon visage et ma sœur, qui était à côté de moi m’a dit : « Prie ! » mais moi, je ne savais pas prier ! Alors, j’ai simplement dit : « Jésus, je te donne mon cœur, prends ma vie ! Pardonne mes péchés. »
A la suite de cette prière, je me suis sentie légère, libérée et en paix.
Par la suite, j’ai voulu prendre mon baptême.
Le 1er combat que j’ai eu dans l’Église, c’est que je voulais élever ma voix pour prier mais je n’y arrivais pas. J’avais peur de dire n’importe quoi mais je craignais aussi d’être jugée. J’ai prié et j’ai demandé à Dieu que je puisse le louer dans l’Eglise. Et un dimanche matin, j’ai élevé ma voix pour le louer et mon cœur était rempli de joie !
Aujourd’hui je suis mariée, j’ai 4 enfants et 2 petites filles.
Je continue à marcher avec le Seigneur, à m’attendre à lui dans toutes les circonstances de ma vie qu’il permet et je lui demande de me garder fidèle jusqu’au bout.